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« On achève bien les jeunes » de Bernard Spitz


La Rédaction
Lundi 21 Septembre 2015



Une société qui sacrifie sa jeunesse est-elle une société en déclin ? Lumière sur l'un des ouvrages de la rentrée qui a particulièrement attiré l'attention de la Rédaction.



Le 2 Septembre dernier paraissait le nouvel ouvrage de Bernard Spitz intitulé : « On achève bien les jeunes». L’occasion de remettre au gout du jour cette éternelle problématique de la place de la jeunesse au sein d’une société vieillissante…
Ce nouvel ouvrage s’inscrit dans la continuité du livre « Le Papy krach ». Paru il y a de cela dix ans, l’auteur s’insurgeait déjà contre ce  « complot » conservateur entre les générations vieillissantes du baby-boom et la classe politique. En s’enracinant dans un confort et train de vie qu’ils n’avaient pas les moyens réels de s’offrir, ces derniers ont boycotté l’avenir de leurs enfants et petits enfants. Abordant les problématiques liées à l’éducation, en passant par l’emploi et la santé, Spitz critiquait, déjà à l’époque, des choix collectifs pensés en termes de confort et non d’avenir.

Tirer la sonnette d’alarme ne semble pourtant pas avoir suffit puisque la situation s’est empirée en l’espace d’une décennie. D’année en année, le pays n’a cessé de se financer à crédit, si bien que la jeunesse actuelle est d’ors et déjà endettée avant même de commencer « à vivre ». Bernard Spitz publie donc ce nouvel ouvrage afin de critiquer une société du déni bâtie sur fond de conservatisme chronique, qui reste statique. Un droit du travail inefficace et rigide, un système d’éducation élitiste qui ne propose pas de perspectives d’avenir stable et des décisions politiques qui continuent encore et toujours à favoriser les privilégiés… Etre jeune aujourd’hui est donc une difficulté, voire une lutte quotidienne.

Résignation, rébellion ou départ à l’étranger : à trop achever ses jeunes, la France pousse progressivement ces derniers à aller chercher ailleurs ce qu’elle ne peut finalement leur offrir. Ce nouvel ouvrage représente donc un plaidoyer contre les dynamiques contemporaines qui régissent la société Française. En passant en revue les choix opérés en matière de politique d’emploi, de santé, d’économie et de finance, Bernard Spitz fait le portrait d’une jeunesse qui reste, encore et toujours, l’avenir et le seul espoir d’ajustement pour notre société. En l’état, son dynamisme, au lieu d’être encouragé et valorisé, se retrouve ainsi bridé par nos choix sociétaux collectifs.

Ce livre entend par conséquent déclencher une prise de conscience quant aux réalités d’une situation qui ne peut plus durer. Une nouvelle alliance inter-générationnelle semble ainsi souhaitable, voire inévitable afin de pallier aux dysfonctionnements actuelles de notre société française. 
 

"On achève bien les jeunes" de Bernard Spitz est paru le 02/09/2015 aux Editions Grasset




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